Il s'agit d'un domaine important qui nous tient à coeur et qui recoupe ceux des randonnées et des résidences.
L'architecture de terre :
- constitue tant un atout majeur dans la région, en termes de richesse et de qualité de l'habitat rural, d'intérêt touristique, en termes d'emplois locaux et de revenus potentiels pour les
familles,
- mais suscite, dans le même temps, un désintérêt quasi absolu des personnes les plus concernées par sa protection, sa valorisation, qu'il s'agisse des populations concernées, ou des responsables
du patrimoine.
Qui donc peut déclencher un susrsaut des intéressés avant que les maisons de terre soient toutes remplacées par d'insipides maisons en ciment ?
L'exemple de Diatar, situé entre deux hauts lieux de l'architecture de terre, Ngawlé et Donaye, est flagrant, tant la disparition des maisons en terre dans ce village lui a définitivement retiré
toute dimension patrimoniale, tout intérêt touristique, et tout espoir de revenus liés à ce dernier.
Le sujet est pourtant d'intérêt majeur et il reste quelques espoirs portés par les quelques habitants (lesquels ?) et amis de certains villages, Donaye Walo et Ngawlé, en ce qui
nous concerne.
- A Ngawlé on a construit une maison en voute nubienne, qui héberge aujourd'hui un beau petit musée, et on parle de campement touristique, mais dans le même temps on détruit à tout
rompre de très belles maisons en terre qu'on remplace par des maisons abherrantes, au regard du classement du village au patrimoine national ! Sans que quiconque ne s'en préoccupe, au niveau des
autorités compétentes. Certains villageois rêvent pourtant de faire de leur village un pôle touristique !
- A Donaye, le départ des populations en 1999 a provoqué la destruction naturelle de toutes les maisons du vieux village, qui, au gré du temps et des hivernages, ont fondu.
Préfigurant ainsi la disparition définitive du village, comme certains dont on cherche encore aujourd'hui des traces de leur existence. Dont l'ancienne capitale, dit-on, Tokoror ! Heureusement pour
Donaye, les maisons du côté Est, restées habitées et entretenues par une centaine d'habitants courageux, pêcheurs, pour la plupart, qui ne souhaitaient pas d'exiler à Donaye Taredji, loin du fleuve.
Et mieux encore, deux maisons sont aujpurd'hui reconstruite, pour l'une, et en reconstruction, pour l'autre, sur les flancs de la bute sur laquelle était situé l'éncien village et la mosquée. Et ce,
en terre. Peux-t-on y voir un espoir de renaissance du village historique ?
De notre côté, nous restons confiants et comptons mener les actions que les populations souhaiteront nous voir les aider à réaliser pour sauver ces deux villages, en termes de chantiers écoles,
résidences/chantiers, missions d'études, etc.