Programme Régional GERME
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Podor aujourd'hui

A 490 km de Dakar, Podor se découvre au bout d'une route qui, dans les derniers 20 km après le carrefour de Taredji, devient une digue qui serpente entre les champs de culture où les animaux pâturent. Il a fallu laisser derrière nous les dunes rouges, la sécheresse du Diery parsemée de huttes en paille des familles peules et les bois d'acacias et des kads sous lesquelles en saison des pluies, prospère une herbe tendre. Au titre des bâtiments importants que compte la ville de Podor, il faut citer, en premier lieu, le Fort. Podor est un chef-lieu du département du même nom où siègent la préfecture et tous les services techniques départementaux qui relèvent de la Région de Saint Louis et compte en 2006 10 173 habitants. C'est un maillon ancien du réseau urbain du bassin du fleuve Sénégal.

Commune mixte créée en 1952, Podor est érigée en commune de plein exercice dès
1960. Très cosmopolite, sa population compte plusieurs groupes ethniques : Halpulars, Wolofs, Maures, Bambaras. La religion dominante est l'islam. La ville de Podor compte six quartiers officiels présentant les caractéristiques identiques hormis le quartier Souima qui garde son architecture traditionnelle.

Ces quartiers ont une vie associative forte représentée par des ASC (associations sportives et culturelles) clairement identifiées.

Le premier Maire de Podor après les indépendances fut El Hadj Boubou Sall, qui resta en fonction pendant de nombreuses années et s'illustra par nombre de réalisations. Il a donné son nom au quai de Podor.

Patrimoine national

La maison Guillaume Foy, le quai et ses maisons sont classés patrimoine national. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Personne ne semble s'en soucier. Un peu comme les crocodiles sacrés du Burkina Faso « Tout le monde sait qu'ils sont sacrés, mais eux ne le savent pas, donc mieux vaut être prudents ! » (Guide du routard). Le quai est donc abandonné à son triste sort et sert de poubelles aux riverains par ailleurs totalement insoucieux des risques sanitaires encourus par les enfants qui se baignent au milieu des ordures et autres teintures chimiques.

Plus encore, une des maisons classées a été purement et simplement détruite en 2009 sans aucune réaction de la part des autorités municipales ni des services compétents qui n'ont pu empêcher le propriétaire de la dite maison d'en reconstruire une nouvelle sur sur la base, semble-t-il, d'un plan type qui, dans le cas présent, est en décalage avec l'architecture du quai et dont le positionnement fragilise la maison voisine.

Un podorois courageux et téméraire, le vieux Coulibaly, soucieux de la qualité de vie sur le quai, y déploie bénévolement une étonnante énergie pour tenter de le maintenir propre. Ses efforts sont à encourager...

Education

L'éducation pour les populations est considérée avec attention. Podor a abrité une des premières écoles publiques sénégalaises qui a fêté en 2006 son 112ième anniversaire. Il existe cinq écoles élémentaires qui avaient en 2006 un effectif de 2 040 élèves dont 48 % sont des filles sur une population scolarisable estimée à 2 367 enfants. Le taux de scolarisation est de 86 % (84 % pour les garçons et 89% pour les filles. Podor dispose d'un Collège d'enseignement moyen public et d'un autre privé qui accueillent ensemble 679 élèves. Le lycée, autrefois installé dans les murs du collège, dispose aujourd'hui de son propre bâtiment, à l'instar de toutes les villes qui ont été équipées ces dernières années, de belles bâtisses construites sur le même plan.

Podor dispose de deux centres de formation technique et professionnelle : le CDFP et le CFP (ex CETEF)

Les autres bâtiments importants de Podor sont : la préfecture, le centre de santé, la petite église catholique, le tout nouveau centre des sapeurs-pompiers, tous ces bâtiments occupent l'entrée sud de la ville que l'on découvre en arrivant de Taredji. Au Nord, on trouve la mairie, le lycée, le Fort et son annexe, et le nouveau CRETEF.

Perspectives

Aujourd'hui enclavée du fait de son éloignement de l'axe principal Saint Louis Matam, à 22 km du carrefour de Taredji, la ville de Podor voit son développement économique fortement contrarié par les contraintes nées de cet enclavement. Si un nouveau lycée a été construit à Podor, c'est par contre sur Ndioum que le choix s'est porté pour la construction du nouvel hôpital.

De fait l'activité économique dans la localité de Podor est très réduite et se limite à des échanges commerciaux faibles, dans un contexte de pauvreté où le marché se limite aux produits de base, les moins chers, donc de qualité également très basse.

C'est sans doute de l'agriculture que viendra le sursaut économique tant attendu pour peu que l'aménagement des périmètres irrigués (sur fond public ou privé) se poursuive et que les paysans maintiennent le rythme de développement des cultures en même temps que de leur organisation professionnelle. Le tourisme, avec l'arrivée du Bou el Mogdad, a bénéficié d'un léger regain d'activité. Mais la zone reste peu fréquentée et certaines pratiques culturelles constituent une menace croissante pour la viabilité des récdeptifs hôteliers récemment créés. Du fait des nuisances sonores très gênantes pour la tranquillité des visiteurs.

      ACTUALITES

 

Si Patrick Scalbert ne nous avait pas quités en juillet dernier, emporté par la maladie, il compterait aujourd'hui parmi les fondateurs et acteurs de Lappôl France. Il en est membre d'honneur à titre posthume, et il restera présent dans nos pensées pendant de longues années. 

Lettre d'information des associations Lappôl
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